GuanXi vient d’être lancé dans la région de Québec. Il s’agit d’un tout nouveau média social qui occupe une niche entre Facebook et LinkedIn. Son fondateur, Stéphane Bélanger, s’intéresse depuis longtemps aux stratégies pour que les entreprises se fassent connaître et développent leur clientèle.
Partant du fait que beaucoup de nouvelles entreprises se fient presque uniquement sur leur bouche-à-oreille pour bâtir leur clientèle et que ça prend généralement entre trois à cinq ans pour atteindre un nombre de clients satisfaisant, Stéphane Bélanger s’est demandé comment accélérer les choses… Et il s’est donné comme défi de réduire ce délai d’au minimum de moitié! Au terme de sa réflexion est né le concept de GuanXi.
Issu d’une famille d’entrepreneurs, Stéphane Bélanger a étudié en administration. « Au début de la vingtaine, mon objectif était de m’ouvrir un bar avec un ami. » Le projet ne s’est pas concrétisé. Par contre, le rêve de lancer une entreprise ne l’a jamais quitté. « J’ai travaillé une douzaine d’années en gestion de projet. J’ai touché au développement de partenariats. J’ai appris à engager les bonnes personnes. Et j’ai travaillé sur la notoriété des entreprises. C’est là que j’ai commencé à développer des stratégies marketing non conventionnelles pour faire connaître les projets et les entreprises pour lesquelles j’étais mandaté. »
L’origine de l’idée
À la base du projet GuanXi, il y a un constat. « J’accompagnais de jeunes artistes en démarrage d’entreprise et je me demandais comment les aider à développer leur clientèle. Il y a le marketing direct qui peut être efficace. Mais ça demande des investissements en argent qui peuvent devenir importants. Il y a aussi le bouche-à-oreille traditionnel qui est très efficace. Sauf que ça demande beaucoup de temps avant de bénéficier des retombées. J’ai alors réalisé que la meilleure façon d’accélérer le processus était de jouer sur les variables. Par exemple, sur le quand, le comment et le à qui. Habituellement, avec le bouche-à-oreille, on n’a pas d’impact sur ces aspects. »
Le grand point problématique est le « quand ». En effet, les gens n’ont pas tendance à faire de recommandation à part si un ami leur dit être à la recherche d’un contact. « Certains sujets sont plus propices au bouche-à-oreille comme l’esthétique ou les rénovations. Par contre, c’est plus difficile dans d’autres domaines. On va en parler un peu dans le court terme, mais après c’est fini. »
Un concept chinois
À la base, Stéphane Bélanger voulait appeler son projet « De bouche à oreille ». Seulement, il trouvait le nom un peu trop long. De plus, il préférait un mot qui pourrait être utilisé autant en français qu’en anglais. Puis, lors de lecture sur le bouche-à-oreille, il est tombé sur le concept de guanxi. Ce terme chinois veut dire « réseau ».
« En gros, le guanxi des individus revient à un concept où chaque famille en Chine développe son réseau de contacts. Il se transmet de génération en génération. Ça a été un gros wow. Ici, ça ne se fait pas. Ce n’est pas tabou, mais on n’en parle pas. On ne connaît pas les contacts de nos proches, sauf si on le leur demande. » Il y a aussi le guanxi des affaires, une approche qui veut qu’on apprenne à connaître l’autre avant de faire des affaires avec lui.
GuanXi, c’est quoi au juste?
Pour son créateur, GuanXi représente plus qu’une plateforme. « C’est du bouche-à-oreille numérique nouveau genre. » Le réseau est bâti sur les liens de confiance et la satisfaction de la clientèle des entreprises. Ainsi, la première étape est d’approcher ses clients des derniers mois pour les amener à remplir un sondage de satisfaction et à faire des commentaires. Ces évaluations vont permettre d’établir la crédibilité de l’entreprise en mettant en valeur ses avantages concurrentiels. Ainsi, les consommateurs potentiels pourront se servir de GuanXi comme d’un carnet d’entreprises par secteur. Ils pourront faire un choix éclairé en voyant quelles sont les forces de chacune des entreprises d’un même domaine.
« Dans un premier temps, je cherche à bâtir un réseau d’entreprises pour avoir une masse critique qui va me permettre d’attirer les consommateurs sur la plateforme. » Ainsi, les premières entreprises à joindre le réseau auront droit à un forfait gratuit de six mois. M. Bélanger espère avoir suffisamment de membres d’ici l’automne pour lancer une campagne de promotion du réseau auprès des consommateurs. Les premiers tests vont avoir lieu dans le secteur de Québec et de la Côte-de-Beaupré, mais le créateur de ce projet espère développer toutes les régions du Québec. Si le succès est au rendez-vous, il pourra ensuite s’attaquer à d’autres marchés internationaux.
Des adhérents impliqués
Si l’inscription est gratuite pour les premiers adhérents, il y a quand même un minimum d’investissement en temps qui est demandé pour assurer la réussite de ce réseautage virtuel. « Les entrepreneurs seront invité communiquer avec leurs clients par courriel ou par téléphone pour leur demander de remplir le sondage et de faire un témoignage. Pour ceux qui ne sont pas à l’aise d’approcher leur client, ce sera possible que je m’en occupe. Habituellement, les gens participent lorsqu’on leur demande leur avis. En France, il existe un réseau de ce type et cinq clients sur dix acceptent de répondre. Je suis convaincu qu’on peut faire encore mieux au Québec. »
Les meilleurs témoignages serviront aussi à des campagnes de promotion sur d’autres médias sociaux. À terme, M. Bélanger souhaite développer un badge qui deviendra une sorte de sceau de confiance lorsque la notoriété de GuanXi sera assez développée. Un TripAdvisor des professionnels en quelque sorte.
Pour éviter les débordements, tous les témoignages seront lus et approuvés. Les commentaires d’insatisfaction seront résumés pour cerner les points qui posent problème. Cela permettra à l’entreprise d’intervenir pour améliorer les choses ou pour mettre la situation en contexte.
Une structure différente
« Mon objectif est de m’insérer entre LinkedIn et Facebook. Sur Facebook on peut faire différentes promotions sur notre page d’entreprise. Sur LinkedIn, on peut personnaliser le message et développer des relations d’affaires. Sauf qu’aucun n’offre un moteur de recherche qui permet de trouver des entreprises selon les références de nos contacts. Si on veut un plombier, on va avoir une liste d’entreprises sur Facebook, sur Google, dans les Pages jaunes. Mais aucun élément ne permet de les différencier l’une de l’autre.
La structure de GuanXi présente les entreprises de façon différente. « La page de profil ne sera pas un résumé de la page Web. On va mettre en valeur les forces de l’entreprise avec les commentaires et les résultats des sondages auprès de la clientèle. Pour le reste, on va rediriger vers le site Internet, vers la page Facebook, vers la page LinkedIn. On veut éviter le dédoublement de l’information. » Ainsi, les consommateurs pourront faire des recherches par secteur ciblé géographiquement. En lisant les témoignages des clients, ils pourront déterminer avec qui ils ont envie de faire affaire.
Le mot de la fin
« Des statistiques disent qu’une entreprise perd jusqu’à 50 % de sa clientèle en cinq ans. D’autres études montrent que c’est plus coûteux de recruter de nouveaux clients que de fidéliser ceux que l’on a déjà. En tenant compte de ces deux facteurs, on se rend compte que cela est problématique. D’autant plus que dans 96 % des cas, on ignore pourquoi le client est parti. Dans bien des situations, c’est parce qu’on n’a pas entretenu la relation. »
Pour en savoir plus
Si vous souhaitez en savoir plus sur GuanXi ou pour bénéficier de l’offre de lancement, vous pouvez communiquer directement avec son fondateur à l’adresse suivante : sbelanger@guanxiquebec.com
On peut aussi visiter la plateforme à guanxiquebec.com.