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Juste de lire le mot infolettre, j’en entends grincer des dents. Pourtant, c’est l’un des plus puissants outils de marketing du web. Même si le marketing par courriel a mauvaise presse, il génère un rendement de 38 $ pour chaque dollar investi, selon une enquête de la DMA (Direct Marketing Association).

Le problème, c’est que lorsqu’on entend le mot « infolettre », on a tous la même image. On imagine un bombardement d’offres publicitaires dans notre boîte personnelle. Et, en effet, plusieurs entreprises utilisent ainsi leur infolettre. C’est dommage, car elles se tirent ainsi dans le pied.

Pour bien réussir notre infolettre, c’est essentiel de commencer par se questionner sur sa clientèle. Il faut voir de quoi elle a envie qu’on lui parle. Il faut renverser notre tendance naturelle. Plutôt que de penser à ce que le client peut faire pour nous (acheter notre produit/service), il faut se demander en quoi on peut lui être utile. Par exemple, j’ai un client qui offre des services financiers. Dans son infolettre, il offre aux gens des conseils pour qu’ils puissent avoir plus d’argent dans leur poche à la fin de l’année. Il aimerait mieux parler de ses produits directement, mais ce n’est ni le lieu, ni le moment.

Développer une infolettre gagnante

Il est essentiel de conserver une bonne fréquence pour rester dans la tête des gens, mais sans exagérer pour ne pas devenir intrusif. L’idéal est une fois par semaine. Mais cela dépend toujours de vos objectifs et de votre capacité à générer du contenu pertinent.

La question de l’abonnement est aussi importante. La loi C-28 vient encadrer le marketing par courriel au Canada. Ce qu’il faut surtout retenir c’est que l’idéal est d’obtenir le consentement des gens avant de leur envoyer l’infolettre. Oui, vous pouvez envoyer votre infolettre à des gens qui ont donné leur accord tacite (par exemple en vous donnant leur carte d’affaires), mais c’est une pratique plutôt mal vue. Assurez-vous que toute l’information sur votre entreprise se retrouve dans l’infolettre et, surtout, assurez-vous qu’il y a un mécanisme de désabonnement. Je sais que certains sont tentés de mettre un processus plus lourd pour décourager les gens de se désabonner. Je ne vous le conseille pas. Au contraire, il doit être le plus simple possible afin que l’expérience client se termine sur une bonne note.

Vendre son infolettre

Je l’ai dit plus tôt, le mot infolettre fait peur aux gens (et, dans plusieurs cas, avec raison). C’est pourquoi, dans la majorité des cas, on ne conseille pas de l’annoncer en disant « Inscrivez-vous à mon infolettre ». Il faut expliquer aux gens ce qu’il gagne à le faire. Pour reprendre l’exemple de mon client, on va plutôt y aller avec « Voulez-vous recevoir des trucs pour avoir plus d’argent dans vos poches » ou « Prenez le contrôle de vos finances personnelles ». Toutefois, ce n’est pas une recette magique. Un de mes amis dans le milieu littéraire a eu plus de succès avec « Inscrivez-vous à mon infolettre » qu’avec toute autre formule. Comme quoi il est important de faire des tests.

Développer la clientèle de son infolettre

L’infolettre est un outil génial pour créer une proximité avec sa clientèle. On revient chaque semaine (ou chaque mois) avec du contenu adapté qui nous assure de rester dans leur esprit. Ça permet d’optimiser le potentiel de sa clientèle actuelle.

Toutefois, là où ça devient plus intéressant à mon sens, c’est dans le développement de nouveaux clients. Par exemple, on peut faire une campagne Facebook pour inciter les gens à s’inscrire à notre infolettre. J’en reparlerai dans une prochaine chronique.

Un des grands changements de la communication sur les médias sociaux par rapport aux médias traditionnels vient de la stratégie de contenu. Alors que les entreprises sont habituées de parler d’eux et de leurs offres à leur clientèle, pour réussir ses communications sociales, elles doivent plutôt répondre à la question suivante : qu’est-ce qui intéresse ma clientèle? Une fois qu’on a la réponse, on peut penser à un plan de contenu.

Je vais illustrer par un exemple ce que j’entends par stratégie de contenu. Prenons l’exemple d’un magasin de souliers de course. Le réflexe du propriétaire serait sans doute de parler de ses souliers et de ses dernières promotions sur sa page Facebook, dans son infolettre, etc. Toutefois, s’il pense à ce que recherche sa clientèle, cette stratégie fait moins de sens. Parce que ce qui intéresse ses clients, c’est davantage la course que les souliers proprement dits. Alors, pourquoi ne pas lui parler des courses qui s’en viennent au Québec, lui donner des trucs d’entraînement, lui parler d’hydratation, faire une entrevue avec un athlète ou un entraîneur de haut niveau ? Et ensuite, oui, on peut parler des chaussures ou inviter les gens à poser des questions sur le produit le plus adapté à ces besoins.

Bien sûr, pour définir une stratégie de contenu efficace, il faut connaître sa clientèle. Mais j’ose espérer que si vous êtes en affaire, vous avez déjà une idée sur la question.