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Médias sociaux

Plusieurs entrepreneurs hésitent à se lancer dans le marketing sur les médias sociaux. Souvent, parce qu’ils ignorent où placer leur énergie. À la base de toute bonne stratégie de contenu, il y a le choix des médias qui serviront de courroie de transmission. Avant de faire ce choix, vous devez savoir quels sont vos objectifs et, surtout, qui est votre clientèle cible. Car, non, tous les médias sociaux ne s’équivalent pas.

Connaître son public

Selon la clientèle visée un ou plusieurs médias sociaux vont s’imposer dans votre stratégie. On peut accéder assez facilement aux statiques qui décrivent le profil des utilisateurs de chaque plateforme. Au Québec, le CEFRIO s’intéresse à la question et dresse un rapport chaque année.

Quand je cite des statistiques dans cet article, je me suis d’ailleurs basé sur l’étude Les médias sociaux : plus présents dans le processus d’achat des Québécois. Il y a d’ailleurs un tableau qui montre visuellement un portrait de la situation.

Deux médias survolent la mêlée. Il s’agit de Facebook (utilisé par 85,7% des utilisateurs des médias sociaux) et de Youtube (78,9%). Suivent ensuite Google+, LinkedIn, Twitter et Pinterest. Toutefois, la quantité de personnes présentes sur une plateforme ne devrait pas être votre principal critère. Après tout, il est préférable de cibler 500 personnes de notre public cible que 1000 qui n’en font pas partie.

Facebook et Youtube sont aussi fréquentés plus assidûment. Parmi les utilisateurs des médias sociaux, 78,8 % visitent Facebook quotidiennement ou hebdomadairement et 59,5 % en font autant pour YouTube. En comparaison, 29,4% des adultes visitent Google+ sur une base hebdomadaire contre 13,8% pour LinkedIn, 7,6% pour Twitter et 7,8% pour Pinterest.

Facebook

Facebook ratisse très large. Toutefois, on constate que la grande majorité des internautes de 18 à 44 ans sont sur cette plateforme (92,2%) et qu’on y trouve aussi une forte concentration de femme (90,1%). C’est le média social par excellence pour s’adresse au grand public. Les entreprises qui vont y connaître le plus de succès sont celles qui offrent des produits liés à une passion ou les commerces de proximité qui seront capables d’engager les gens de leur région. Pour obtenir du succès sur cette plateforme, il est nécessaire d’être présent. On parle d’un minimum d’une publication par semaine et on essaie de ne pas dépasser une par jour. L’idéal est entre 2 et 5 publications par semaine.

YouTube

La clientèle est plus jeune – on retrouve une forte concentration chez les 18 à 34 ans – et les hommes sont plus présents que les femmes sur ce réseau. YouTube est aussi très populaire dans les foyers où il y a au moins un enfant. YouTube est le site le plus consulté pour voir des vidéos. D’ailleurs, de nombreux utilisateurs le font depuis un mobile. C’est un média grand public, mais pour s’y démarquer, il faut créer du contenu vivant qui ne ressemble pas à une publicité traditionnelle. YouTube est un des sites les plus visités au monde et il est souvent utilisé comme moteur de recherche pour trouver des vidéos sur un sujet ou un autre. Une entreprise pourrait décider de faire des manuels d’instruction sous forme de vidéo et de les mettre sur cette plateforme.

Google +

Ce média n’a pas levé autant qu’on ne s’y attendait lorsqu’il est sorti en grande pompe. Je me souviens qu’à l’époque plusieurs prévoyaient qu’il allait prendre le marché de Facebook… Au Québec, on se rend compte que ceux qui l’ont adopté sont plus nombreux dans la région de Montréal. Les Francophones ont assez peu adhéré à cette plateforme. L’intérêt de ce média passe surtout par les groupes (s’il y en a un ou plusieurs qui touchent à votre champ d’activité). Malgré tout, je conseille de se créer un profil d’entreprise… ne serait-ce que pour aider le référencement de sa page Internet.

LinkedIn

LinkedIn n’est pas aussi populaire que d’autres réseaux, mais sa clientèle est drôlement intéressante puisqu’il s’agit de professionnels. D’ailleurs, on remarque que la clientèle est souvent instruite (38,7% des diplômés universitaires sont sur cette plateforme contrairement à 22,7% de la population générale) et à l’aise financièrement (revenu familial de 80 000$ et plus). Aussi, on y retrouve plus d’hommes que de femmes.  C’est la plateforme par excellence pour les entreprises qui s’adressent à d’autres entreprises. C’est aussi un excellent cadre pour faire du recrutement.

Twitter

Les gazouillis peinent à s’intégrer aux mœurs des Québécois. Dans d’autres régions du monde, ce média social a plus de succès. Dans la région de Montréal, il y a un peu plus d’adeptes et on remarque qu’en général ses utilisateurs sont instruits.  Avant d’attaquer un autre marché, vérifiez la situation là-bas. Ce média est surtout recommandé chez ceux qui ont beaucoup de nouvelles à annoncer ou encore pour les entreprises qui touchent à certains domaines plus prisés sur Twitter : la technologie et les communications par exemple.

Ce média peut aussi être utilisé pour vous positionner comme acteur important de votre domaine d’activités en prenant position sur des sujets d’intérêt dans votre domaine. Pour se démarquer sur Twitter, il faut être très actif, car la durée de vie d’une publication est extrêmement courte. Un des intérêts de Twitter est de permettre d’entrer directement en contact avec des influenceurs qui ne font pas partie de notre réseau.

Pinterest

C’est un must pour les entreprises qui offrent des produits plus visuels (particulièrement dans le domaine des arts ou de la mode). Je le conseille particulièrement à celles qui s’adressent aux femmes. En effet, ce média social est populaire chez celles-ci. Pinterest est particulièrement efficace si jumelé à une boutique en ligne.

Instagram et Snapchat

Ces médias sociaux ont du succès auprès d’une clientèle plus jeune. Cela dit, c’est de moins en moins vrai à mesure qu’ils deviennent plus « mainstream ». Ces médias sont surtout intéressants pour les entreprises qui ont un visuel léché et qui ont des histoires (visuelles) à raconter. Par exemple, des entreprises qui sont souvent sur la route ou qui organisent des activités.

Il y a bien sûr plusieurs autres plateformes. Vous pouvez aussi décider d’articuler votre stratégie de contenu autour de votre infolettre ou de votre blogue. L’essentiel est de retenir qu’il importe de choisir le bon média pour atteindre la bonne cible.

 

Jusqu’à maintenant dans ce blogue, j’ai abordé différents aspects des médias sociaux. J’ai traité de l’importance de la vidéo et de l’image. Par contre, je ne me suis jamais penché sur la question des médias sociaux qui se consacrent à l’image comme Instagram et Snapchat. Je vais remédier à la situation dans les prochaines semaines. Pour commencer, je vais vous expliquer les particularités de ces deux réseaux qui se ressemblent beaucoup.

Instagram et Snapchat

Instagram est un réseau social qui permet de modifier et de partager des photos et des vidéos à partir d’un téléphone intelligent. Snapchat aussi. La grande différence, c’est le caractère éphémère des contenus sur Snapchat qui vont disparaître après leur visionnement (sauf si on décide de les republier). Alors que sur Instagram, ça ressemble plus à un média social traditionnel avec notre mur dans lequel il est possible d’afficher différents contenus (toutefois, il est maintenant possible d’y partager du contenu éphémère).

Jusqu’à dernièrement, la grande différence entre ses deux joueurs importants dans les médias sociaux « visuels » venait de la façon de raconter des histoires propres à Snapchat, le fameux Story. En gros, seuls les destinataires peuvent voir les snaps ordinaires. Ils peuvent l’écouter une fois (ou deux, s’il utilise la fonction pour rejouer le contenu). Une Story est partagée avec toutes les personnes qui nous suivent. Ils peuvent la voir pendant 24 heures autant de fois qu’ils le veulent. Sauf que depuis quelques mois, Instagram a répliqué avec ses Stories.

Bref, voilà deux médias qui se ressemblent beaucoup. La grande différence se trouve surtout dans les fonctionnalités et dans l’interface. Pour les entrepreneurs, la différence se fait aussi du côté des utilisateurs. En effet, l’objectif d’une campagne sur un média social est de toucher son public cible.

Instagram

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Ce média social a été racheté par Facebook. Une de ses grandes forces est donc d’être lié à Facebook ce qui simplifie les partage d’un média à l’autre. Il ne s’agit pas d’un petit joueur dans l’échiquier des médias sociaux. Avec plus de 500 millions d’utilisateurs actifs par mois, on peut difficilement passer à côté. Et ce nombre continue d’augmenter. On estime que les utilisateurs partagent 70 millions de photos par jour. C’est un super outil pour toucher une clientèle plus jeune (les 12 à 24 ans). Par pour rien que les revenus publicitaires de ce réseau vont en augmentant.

Forces d’Instagram

La qualité d’image est généralement plus élevée que pour Snapchat puisque l’accent est mis sur cet aspect. D’ailleurs, il y a de nombreux filtres pour améliorer la qualité des photos.

Le fonctionnement général est plus simple et c’est facile de s’ouvrir un compte.

Il est plus facile de trouver de nouvelles personnes à suivre.

On remarque que les utilisateurs ont tendance à être plus engagés que sur les autres médias sociaux. Les photos de produits sont particulièrement efficaces.

Ce produit est adapté au mobile et comme on est maintenant passé à une période où plus de la moitié des internautes naviguent sur le Web avec un téléphone ou une tablette…

Vous pouvez suivre des marques ou des personnalités, ce qui est impossible sur Snapchat.

Possibilité d’utiliser des murs de photos lors d’événements (un peu l’équivalent du mur de tweets de Twitter).

Faiblesses d’Instagram

Comme l’accent est mis sur la qualité de l’image, cela peut demander un investissement de temps élevé pour prendre la photo parfaite.

Comme on fonctionne avec le système de « like », cela peut devenir décourageant si les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Snapchat

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Snapchat, tout comme Instagram touche une clientèle plus jeune que les autres médias sociaux, principalement les 13 à 34 ans. Bien que moins populaire qu’Instagram (on compte environ 150 millions d’utilisateurs actifs chaque jour). On remarque que le public cible est surtout féminin (environ 65 %).

Forces de Snapchat

Snapchat ne met pas tant l’accent sur la qualité de l’image que sur le message ou l’histoire qu’on raconte. Le contenu est donc plus rapide à produire.

Snapchat vise surtout les réactions. On veut créer des émotions et amener les gens à réagir.

On peut régler le temps d’exposition du contenu pour éviter que quelqu’un ne partage le contenu. Ce qui est surtout pratique pour des photos plus… compromettantes. La discrétion de Snapchat est un de ses attraits pour le jeune public.

Snapchat Discovery permet d’avoir des actualités et du contenu rédigé par National Geographic, CNN et d’autres sources journalistiques sérieuses.

Ce produit est adapté au mobile et comme on est maintenant passé à une période où plus de la moitié des internautes naviguent sur le Web avec un téléphone ou une tablette…

Snapchat est aussi un service de messagerie avec la possibilité de faire des conversations vidéo.

Snapchat propose différents filtres amusants qui ajoutent un facteur « fun » à nos communications.

Désavantages de Snapchat

Ce n’est pas aussi facile qu’Instagram de développer de nouvelles relations. Ainsi, après avoir fait le tour de vos connaissances sur ce média, vous pouvez avoir de la difficulté à étendre votre réseau.

Peu importe la qualité de votre caméra, Snapchat ne permet pas d’en optimiser la résolution. Ainsi, les vidéos sont toujours un peu ternes.

Conclusion

Au final, je trouve que Snapchat est plus amusant que Twitter. Par contre, dans un contexte d’entreprise, je crois qu’il y a beaucoup plus de possibilités du côté d’Instagram. Cela dit, les deux médias évoluent rapidement. Instagram a copié Snapchat avec son système de Stories, quelle sera la réplique de Snapchat?

Peu importe votre choix entre ses deux médias, je crois que toutes les entreprises (particulièrement celles qui ont un produit ou un service plus visuelle) gagneraient à intégrer davantage l’image dans leur stratégie de communication.