On sous-estime souvent l’importance du sondage. Je le répète sans cesse, mais la connaissance de son public cible représente le nerf de la guerre. Que ce soit dans une campagne de communication en ligne ou ailleurs (ou même dans la réussite d’un plan d’affaires). Dernièrement, j’ai eu un client qui a noté une diminution des ventes dans son secteur d’activité. Il voulait donc lancer une campagne pour se démarquer de la concurrence. Rapidement, on a découvert qu’il n’avait jamais fait d’étude de marché au moment de lancer son entreprise. Il a une certaine idée de son public cible, mais celles-ci ne dresse pas nécessairement un bon portrait de la réalité.
Bien sûr, il y a des renseignements disponibles en ligne sur son secteur d’activité. Google et les banques de données permettent d’avoir accès à une mine d’information. Par contrem rien ne vaut un sondage direct. Pendant des années, on devait recourir à des focus groups ou des sondages téléphoniques. Des solutions intéressantes, mais relativement coûteuses et, surtout, assez longues à mettre en place. Maintenant, on a accès à des solutions en ligne qui ne coûtent rien ou presque. De plus, ces méthodes permettent une compilation des données en temps réel. L’objectif d’un sondage est d’aller chercher des renseignements qui permettront d’orienter les stratégies commerciales.
Quelques règles pour l’élaboration d’un questionnaire de sondage
On a tous vécu un sondage téléphonique interminable. Dans bien des cas, ce fut suffisant pour qu’on refuse toutes les demandes subséquentes. Il faut en tenir compte. Évitez les questions inutiles, tenez-vous-en à l’essentiel et assurez-vous que le sondage ne prend pas plus de dix minutes (dans bien des cas, pour des sondages en ligne, il est préférable de viser 5 à 7 minutes). Dans tout les cas, indiquez clairement aux répondants combien de temps prend l’exercice.
Les questions doivent être précises et, si vous avez des échelles, obligez les gens à se compromettre. Par exemple, favorisez quatre choix (exemple : très satisfait, satisfait, insatisfait et très insatisfait) plutôt que cinq choix (avec neutre au milieu). Les résultats seront ainsi plus parlants.
Conservez une écriture simple pour que les lecteurs ne se cassent pas la tête avec votre sondage. Assurez-vous que les consignes sont claires. Soignez votre introduction. C’est à cette étape que vous vendez votre projet, vous devez convaincre les gens de participer en mettant de l’avant l’aspect utile de la chose (et son côté ludique). Même chose pour la sortie du questionnaire. Vous devez mettre de l’avant l’importance de l’avis des répondants.
Ne sous-estimez jamais le temps que va prendre le sondage. S’il demande dix minutes, ne dites pas qu’il prend sept minutes à remplir. Aussi, variez les formats de questions pour éviter que les répondants passent en mode « pilote automatique ».
Enfin, ne perdez jamais de vu l’objectif de votre questionnaire et évitez de courir plusieurs lièvres à la fois en ayant plusieurs objectifs.
Sondage en ligne : les outils
Il y a de nombreux outils en ligne pour effectuer des sondages. La plupart sont très peu coûteux et, dans certains cas, il est même possible d’utiliser des outils gratuits. Ces derniers offrent moins de fonctionnalités, mais sont suffisants pour de petits mandats.
Personnellement, je travaille surtout avec Survey Monkey, mais voici cinq systèmes qui offrent une interface en français :
Chacun comporte quelques particularités, mais le processus est souvent semblable. On doit ouvrir un compte en ligne. Ensuite, on nous propose des modèles pour la présentation. Il y a aussi des outils pour bâtir le questionnaire en choisissant le type de questions à poser : choix multiples, questions ouvertes, échelle d’évaluation, etc. On peut diffuser son sondage par courriel ou même l’afficher sur nos réseaux sociaux. Enfin, on a accès à un tableau de bord avec différents graphiques pour faciliter l’analyse de l’information qui est collectée automatiquement.
Quel type de renseignement peut-on obtenir avec un sondage?
Le sondage va permettre de se renseigner sur sa clientèle ou sur ses clients potentiels en découvrant ses caractéristiques et ses habitudes d’achat.
Le sondage permet aussi :
- d’identifier des problèmes
- de tester de nouvelles idées (par exemple avant de lancer un produit ou un service)
- de voir quels sont les besoins non comblés dans un secteur d’activité
- de mesurer la satisfaction des clients et même des employés.
En fait, les usages sont multiples et on peut y recourir à différents moments clés de la vie de notre entreprise : lors d’un lancement pour effectuer l’étude de marché, lors de la croissance, au moment de lancer un nouveau service, etc. De plus, le sondage entraîne des bénéfices collatéraux. C’est même un outil de promotion indirecte de votre entreprise et de ses produits en aidant votre réputation dans votre domaine auprès des répondants.
Petit truc en terminant
La plupart du temps, l’adresse qui mène à votre sondage sera trop compliquée pour être inscrite sur un carton d’invitation ou tout autre document physique. Il y a quelques années, j’ai vécu une expérience compliquée alors que je travaillais pour un éditeur. Nous voulions inviter les gens à participer à notre sondage par une lettre glissée dans une revue. À ce moment, le lien pour atteindre le sondage était tellement long que je ne voyais pas comment l’intégrer à notre document d’invitation. Avec le recul, la solution est simple. Il faut mettre un lien qui mène à votre site (par exemple : plafrance.com/sondage). Ensuite, il suffit de faire une redirection vers la page du sondage. Simple… quand on connait le truc!